Démêlez ce problème de vache : la clé pour ne plus se tromper

Publié le 11 décembre 2025

Cette célèbre énigme financière, où l'on achète et revend une vache, embrouille souvent notre raisonnement. La faute revient à notre cerveau qui s'emmêle les pinceaux avec les chiffres. Heureusement, une astuce toute simple permet de trouver la solution en un clin d'œil.

Le fameux problème de la vache : l’origine de nos erreurs de calcul

Voici le scénario, présenté simplement :

Vous faites l’acquisition d’une vache pour 800 €.
Vous la cédez ensuite pour 1 000 €.
Vous rachetez une autre vache, cette fois-ci à 1 100 €.
Puis vous la revendez au prix de 1 300 €.

La question qui taraude tout le monde à la fin : quel est le bénéfice final réalisé ?

Notre premier réflexe est souvent de tout additionner pêle-mêle, en mélangeant les dépenses et les recettes, ce qui nous égare rapidement. L’astuce réside dans un point crucial : nous avons tendance à confondre le flux de trésorerie (ce qui entre et sort) avec le profit réel (la différence nette une fois une opération bouclée).

La technique infaillible : raisonner par « opérations » distinctes

Pour clarifier les choses, il suffit d’adopter un nouveau point de vue :

Considérez qu’il ne s’agit pas d’une seule histoire complexe, mais de deux affaires indépendantes.
Chaque affaire suit un schéma simple :
1 achat → 1 revente → 1 bénéfice.

Une règle fondamentale à retenir :

Un simple achat ne génère aucun gain. C’est uniquement au moment de la vente que l’on peut évaluer si l’on a réalisé un profit ou subi une perte.

En d’autres termes, ne vous focalisez pas sur « la somme d’argent qui circule », mais sur « ce qui reste véritablement en plus à la fin de chaque boucle complète ».

Décomposons ensemble : le calcul précis du gain

Reprenons pas à pas :

Première transaction bovine

Achat : 800 € → c’est une sortie d’argent.
Vente : 1 000 € → c’est une entrée d’argent.
→ Bénéfice de cette première opération : 1 000 – 800 = 200 €.

Seconde transaction bovine

Achat : 1 100 € → nouvelle sortie d’argent, on recommence à zéro pour ce cycle.
Vente : 1 300 € → nouvelle entrée d’argent.
→ Bénéfice de cette seconde opération : 1 300 – 1 100 = 200 €.

Ensuite, on additionne simplement les gains de chaque opération finalisée :
200 € + 200 € = 400 € de bénéfice total.

La solution

Et voilà, c’est aussi simple que cela : un profit total de 400 €. Inutile d’être un génie des mathématiques : deux soustractions élémentaires, guidées par une logique financière basique, suffisent.

Les confusions de calcul les plus répandues

Pourquoi certaines personnes arrivent-elles à un chiffre différent ?
Principalement parce qu’elles fusionnent les opérations :

  • Elles ont l’impression que le second achat à 1 100 € « annule » les 200 € gagnés précédemment.
  • Elles additionnent toutes les sommes sans séparer clairement les entrées et les sorties.
  • Elles se fient à leur intuition première plutôt qu’à une méthode structurée.

Pour contourner cet écueil, une petite astuce visuelle fonctionne très bien : créez-vous un mini-tableau mental ou sur papier.

Colonne A : Dépenses (800, 1 100…).
Colonne B : Recettes (1 000, 1 300…).

Associez ensuite chaque achat à sa vente correspondante, comme si chaque ligne représentait une transaction complète. Visuellement, tout s’éclaircit instantanément.

Une habitude précieuse, bien au-delà de ce simple jeu

Ce petit exercice est bien plus qu’un divertissement : il vous offre un réflexe utile à appliquer au quotidien.

Lorsque vous achetez puis revendez un objet, concentrez-vous sur la différence nette, pas seulement sur les montants bruts.
Quand vous faites le point sur vos finances, isolez les sorties et les entrées avant de calculer le solde final.
Face à des promotions alléchantes, posez-vous toujours cette question : « Au final, combien cela va-t-il vraiment me coûter ? ».

Grâce à ce principe, des situations financières qui paraissaient troubles deviennent beaucoup plus transparentes… et vous vous prémunissez contre de nombreux pièges, qu’ils soient mathématiques ou commerciaux.

Au fond, ce casse-tête n’évalue pas vos compétences en calcul, mais votre aptitude à garder les idées claires lorsque les chiffres s’entrechoquent — une approche extrêmement éclairante pour mieux appréhender la gestion de l’argent dans la vie de tous les jours.