« Un ange en jaune » : le mystérieux sauveur qui a disparu après avoir arraché mes enfants aux eaux déchaînées

Cette nuit-là, sous une pluie diluvienne, notre vie a failli basculer. Mais un inconnu vêtu de jaune est apparu comme par miracle, sauvant l’essentiel avant de s’évanouir dans l’ombre. Une histoire qui réchauffe le cœur et interroge sur ces héros sans visage.
L’inondation est arrivée sans crier gare
Tout avait commencé comme un soir ordinaire : les enfants riaient dans le salon tandis que je rangeais la cuisine.
Puis, en quelques secondes, l’eau a franchi le seuil. D’abord discrète, elle s’est transformée en un torrent impitoyable, envahissant chaque centimètre de notre maison.
Les lumières ont clignoté avant de s’éteindre, plongeant notre univers dans une obscurité angoissante.
La porte ? Impossible à ouvrir, bloquée par la pression des flots.
Je n’ai eu que le temps de saisir mes petits et de grimper l’escalier, le cœur battant à tout rompre.
Mon portable, noyé. Nos appels à l’aide, étouffés par le vacarme de l’orage.
C’est alors qu’un éclair de jaune a percé la nuit.
Un sauveur surgi de nulle part
— « Donne-les-moi, vite ! », a hurlé une voix ferme derrière la vitre.
Sans réfléchir, je lui ai confié mes trésors. Ses bras tendus étaient notre seule bouée.
Quand les secours sont enfin arrivés en bateau, l’homme à la veste fluorescente avait déjà disparu.
Aucun nom, aucun remerciement possible. Juste l’image de son dos s’éloignant dans la tempête.
Une énigme qui persiste
Au refuge, personne ne semblait connaître ce mystérieux bon samaritain.
Une bénévole a bien mentionné un homme aidant un chien plus tôt dans la soirée… Mais rien de certain.
De retour chez nous, les murs portaient les stigmates du déluge.
Pourtant, une découverte m’a glacée : des traces de bottes menant à la fenêtre du salon.
Aucun effraction, juste cette preuve silencieuse qu’il était bien réel.
Et puis, il y a eu ce dessin sur la boîte aux lettres voisine :
Deux bonhommes souriants et une grande silhouette jaune, avec ces mots griffonnés par des mains enfantines :
« Merci – Théo et Léna »
Des signes qui ne cessent de surgir
Les mois ont passé, mais les coïncidences troublantes se multiplient :
– Un parasol replié après une bourrasque alors que j’étais absente
– Des médicaments déposés devant la porte lors d’une grippe
– Une rose sauvage posée sur le banc du jardin
Puis ce soir à l’hôpital, où Léna luttait contre une pneumonie.
Une infirmière m’a chuchoté : « Un monsieur a demandé de ses nouvelles. Il a laissé ceci pour vous. »
Dans l’enveloppe : un mot anonyme.
« Elle se battra. Le courage coule dans ses veines. »
Et ce badge de pompier miniature, usé par le temps.
Certains miracles portent des couleurs vives
Je ne connaîtrai jamais son histoire. Était-ce un ancien sauveteur ? Un voisin discret ? Un homme cherchant sa rédemption ?
Peu importe.
Il était là au moment crucial, et c’est tout ce qui compte.
Parfois, les anges gardiens préfèrent rester dans l’ombre.
Leur lumière, pourtant, continue de nous guider.