Menace imminente en Italie : un volcan endormi perturbe-t-il l’équilibre climatique mondial ?

Publié le 12 juin 2025
MAJ le 8 juillet 2025

Au cœur de la Campanie, un colosse de feu montre des signes alarmants de réveil, suscitant l'attention des experts face à son potentiel impact sur notre planète. Une mobilisation internationale s'organise pour faire face à cette menace géologique aux répercussions incertaines.

Les Champs Phlégréens : un géant endormi sous nos pas

À proximité de Naples se cache une vaste dépression volcanique s’étirant sur des distances considérables. Bien plus qu’un simple volcan, il représente un immense monument naturel capable de déclencher des éruptions d’une intensité exceptionnelle aux répercussions mondiales. Les experts estiment qu’il y a 40 millénaires, une gigantesque explosion aurait entraîné l’extinction des Néandertaliens. Aujourd’hui, cette zone est constamment surveillée de près.

Un territoire en mouvement : le réveil imminent ?

Le mois dernier a été marqué par un séisme d’une magnitude de 4,4 – le plus puissant depuis quarante ans. Cependant, ce n’était que la partie visible de l’iceberg : plus de 3 000 secousses ont été enregistrées en seulement six mois. Ces tremblements souterrains ne sont pas anodins : ils révèlent les mouvements du magma en profondeur. Bien que toutes les secousses ne débouchent pas forcément sur une éruption, leur multiplication inhabituelle laisse présager une évolution significative.

Des rejets de gaz battant des records

Chaque jour, ce géant endormi libère entre 4 000 et 5 000 tonnes de CO2 dans l’atmosphère. Ce niveau, exceptionnel pour un volcan en période de stabilité relative, suscite de sérieuses inquiétudes au sein de la communauté scientifique. À mesure que le magma se rapproche de la surface, les émissions gazeuses s’intensifient. Associée à l’activité sismique, cette augmentation pourrait annoncer une reprise imminente de l’activité volcanique.

Une croûte terrestre sous pression

Les récentes observations géologiques révèlent des changements inquiétants dans la structure souterraine : la croûte terrestre ne se contente pas seulement de se déformer, elle présente des signes de fissuration. En d’autres termes, les roches commencent à se fracturer sous la pression, ouvrant potentiellement des voies pour le magma. Les spécialistes considèrent ce phénomène comme l’un des indicateurs les plus préoccupants d’une éventuelle éruption.

Une menace directe pour des millions de résidents

Ce qui rend la situation particulièrement critique, c’est la densité de population dans la région. L’agglomération de Naples, particulièrement autour de Pouzzoles, abrite des millions d’habitants. Contrairement à d’autres volcans situés dans des zones désertiques, celui-ci surveille directement des zones urbaines densément peuplées. Une éruption, même de faible intensité, pourrait causer d’importants dégâts humains et matériels.

Les enseignements du passé

L’histoire nous rappelle que les événements peuvent évoluer rapidement, comme lors de l’éruption de 1538 qui a vu l’émergence du Monte Nuovo en quelques jours seulement. Depuis 2005, le sol s’est élevé d’environ 1,5 mètre, un phénomène appelé bradyséisme témoignant de l’accumulation de pression dans les profondeurs de la caldeira.

Des conséquences mondiales potentielles

Une éruption majeure aurait des répercussions bien au-delà des frontières italiennes. Un épais nuage de cendres pourrait perturber gravement le trafic aérien en Europe, endommager les récoltes et même influencer le climat mondial – à l’instar de l’éruption du Tambora en 1815. Les conséquences économiques et écologiques seraient colossales.

Vigilance et préparation

Aujourd’hui, un réseau sophistiqué de satellites et de capteurs surveille en continu cette immense caldeira. Chaque vibration, chaque émission gazeuse est scrutée avec une grande attention. Car personne ne peut prédire avec certitude quand – ou si – l’éruption se produira. Une chose est sûre : face à un géant tel que les Champs Phlégréens, la prudence demeure de mise.

Parce que la nature nous rappelle régulièrement qu’elle détient toujours le dernier mot.