Les implications inattendues de l’allaitement nocturne pour une mère et son nourrisson

Découvrez comment l'allaitement nocturne, loin d'être tranquille, peut soulever des questions sur la sécurité du partage de lit avec un bébé, révélant ainsi des risques insoupçonnés.
Partager le lit avec son bébé : une occasion de complicité à ne pas sous-estimer
Les jeunes parents connaissent bien les nuits agitées et la fatigue qui peut les pousser à s’endormir sans le vouloir. C’est ce qui est arrivé à une jeune maman de 35 ans, un soir de printemps 2025. Alors qu’elle nourrissait son nourrisson de 16 jours, elle s’est endormie sans le remarquer. Malheureusement, son bébé avait arrêté de respirer à son réveil.
Cette situation tragique affecte de nombreuses familles. Malgré l’intervention rapide des secours, le bébé est décédé en pleine nuit. La maman, bouleversée, a expliqué qu’elle s’était endormie involontairement. Les premières observations suggèrent que l’enfant aurait pu être victime d’une suffocation accidentelle pendant son sommeil.
Le cododo : une pratique en vogue à encadrer strictement
De plus en plus de parents optent pour le cododo, voyant en cela une manière privilégiée de tisser des liens forts avec leur enfant, de faciliter l’allaitement et de répondre rapidement à ses besoins nocturnes. Bien que largement répandue en France et à l’échelle mondiale, cette pratique peut parfois être mal interprétée.
Cependant, partager le sommeil avec son bébé ne signifie pas nécessairement partager le même espace de couchage. La Haute Autorité de Santé recommande que le nourrisson dorme dans la chambre des parents, mais dans son propre berceau pendant les six premiers mois de sa vie.
Les risques méconnus du lit adulte pour les tout-petits
Un lit conçu pour les adultes peut comporter de nombreux dangers pour un nourrisson. Ce qui peut sembler confortable pour un adulte, comme un oreiller moelleux ou une couette épaisse, peut constituer un réel danger pour un bébé. Un simple drap mal placé ou une couverture trop lourde peuvent obstruer ses voies respiratoires. De plus, les mouvements involontaires d’un parent fatigué, surtout en fin de journée ou sous l’effet de certains médicaments, peuvent être risqués.
Une étude publiée dans Pediatrics révèle que près de 70% des cas de mort subite du nourrisson surviennent lorsque le bébé dort dans le lit des parents. L’asphyxie est le principal risque, mais d’autres dangers tels que les chutes accidentelles, les coincements entre le matelas et un meuble, ou la surchauffe corporelle existent également.
Créer un environnement de sommeil sécurisé
Quelle est la meilleure solution ? Il est recommandé d’utiliser un berceau ou un couffin à côté du lit des parents, sans surplus de literie, sur une surface plane et dégagée. Ce dispositif, appelé lit cododo latéral, permet d’avoir le bébé à proximité sans compromettre sa sécurité.
L’environnement de sommeil joue un rôle crucial. La pièce doit être non-fumeur, bien aérée, avec une température idéale entre 18 et 20°C. Il est inutile de trop couvrir l’enfant : une turbulette adaptée à la saison offre une protection suffisante.
Prévenir plutôt que guérir
Il est essentiel de sensibiliser plutôt que de blâmer une mère déjà accablée par la tragédie. La fatigue extrême, l’instinct maternel et les moments de tendresse nocturne peuvent inciter à garder son bébé près de soi. Cependant, dans ce contexte délicat, il est préférable de prendre des précautions pour éviter les drames. Tout comme on attache sa ceinture en voiture sans y penser, dormir avec son bébé sans précautions peut mettre sa vie en danger. En suivant ces conseils simples, on protège ce qu’il y a de plus précieux au monde.