Signes discrets du cancer cervical à ne pas négliger

Publié le 23 juin 2025
MAJ le 8 juillet 2025

Détecter les manifestations discrètes du cancer du col de l'utérus pour une prise en charge rapide et efficace.

Un virus commun… mais à prendre au sérieux

Le principal coupable est le virus du papillome humain (HPV). Très répandu, il se propage principalement lors d’activités intimes et concerne presque toute personne active sexuellement à un moment donné. Heureusement, notre organisme parvient généralement à l’éliminer de lui-même. Cependant, certaines formes, comme les types 16 et 18, peuvent persister et causer des altérations cellulaires qui, sans surveillance, pourraient évoluer en tumeur maligne.

Symptômes d’alerte : quand faut-il s’inquiéter ?

Au stade initial, cette maladie progresse souvent de manière discrète. Cependant, en cas d’évolution, certains signes doivent attirer votre attention :

  • Saignements inhabituels : entre les menstruations, après un rapport sexuel ou après la ménopause.
  • Modification des pertes vaginales : plus abondantes, malodorantes ou d’apparence inhabituelle.
  • Douleurs persistantes dans le bas-ventre ou le bas du dos, sans lien avec le cycle menstruel.
  • Inconfort ou saignements pendant les rapports sexuels.
  • Problèmes urinaires : sensation de vessie non vidée complètement ou présence de traces sanguines.

Face à ces symptômes, une consultation gynécologique rapide est nécessaire.

Mieux vaut prévenir que guérir

La vigilance et les examens réguliers sont essentiels. Voici les mesures à prendre :

  • Vaccination contre le HPV : à envisager dès l’adolescence, pour les deux genres.
  • Test de frottis cervical : recommandé tous les 3 ans à partir de 25 ans.
  • Dépistage du HPV : conseillé entre 30 et 65 ans, à renouveler tous les cinq ans.
  • Utilisation de protections lors des rapports sexuels : réduit les risques de transmission.
  • Adoption d’un mode de vie sain : alimentation équilibrée, exercice physique et arrêt du tabac renforcent les défenses immunitaires.

Comment obtenir un diagnostic précis ?

Divers examens permettent de confirmer ou d’infirmer les suspicions :

  • Examen cytologique : analyse des cellules du col de l’utérus.
  • Détection des souches de HPV : identification des variants dangereux.
  • Colposcopie : examen approfondi en cas d’anomalies détectées.
  • Biopsie : si des doutes persistent malgré les autres examens.
  • Examens d’imagerie médicale (IRM, scanner…) : pour évaluer l’étendue des lésions en cas de diagnostic positif.

Et si le diagnostic est confirmé ?

Pas de panique : les traitements actuels offrent une gamme variée et adaptée de solutions :

  • Chirurgie : ablation partielle ou totale selon la progression de la maladie.
  • Radiothérapie, souvent associée à une chimiothérapie.
  • Thérapie médicamenteuse seule pour les cas plus avancés.
  • Thérapies innovantes, encore en phase d’étude mais porteuses d’espoir.

Chaque situation étant unique, le suivi est assuré par une équipe de spécialistes multidisciplinaires.

Votre bien-être avant tout

En matière de santé, chaque geste compte. Soyez attentif à votre corps, discutez ouvertement de vos préoccupations et respectez les rendez-vous de suivi. Se faire dépister est déjà une démarche active de protection.