L’indifférence collective : un miroir troublant de notre époque

Publié le 18 juin 2025

Une simple photo de transport en commun a suscité un vif débat : pourquoi tant de passagers semblent-ils insensibles aux inégalités qui les entourent ? Cette scène ordinaire nous invite à questionner les silences complices de notre société.

La galanterie : une valeur en voie de disparition ?

« À 74 ans, je ne pourrais jamais rester assis en voyant une personne âgée ou une future maman debout. C’est une question de principe », confie un internaute, visiblement ému. Certains évoquent même un « savoir-être oublié », une époque où offrir sa place allait de soi. Doit-on y voir le signe que cette attention particulière envers autrui, mêlant courtoisie et bienveillance, tend à s’effacer ?

Ces marques de considération – aider à porter un sac, laisser passer quelqu’un, proposer son siège – semblent anodines. Pourtant, leur impact est profond : elles tissent des liens invisibles, adoucissent nos relations et créent une société plus chaleureuse.

L’indifférence, nouveau mal du siècle ?

Ce qui interpelle dans cette situation, au-delà de l’inconfort physique évident, c’est surtout le manque de réaction collective. Et si le cœur du problème n’était pas l’absence de politesse, mais plutôt cette tendance à ne plus voir ceux qui nous entourent ? Ce simple geste devient alors le révélateur d’une société hyperconnectée mais moins présente, toujours pressée, parfois individualiste.

Pourtant, c’est précisément dans ces micro-attentions que réside notre pouvoir de changer le quotidien. Offrir sa place dans les transports, c’est bien plus qu’une convention sociale : c’est reconnaître l’autre, lui accorder de l’importance, ne serait-ce qu’un instant.

Redécouvrir l’art de la bienveillance

La beauté de la chose ? Ces réflexes altruistes peuvent se réapprendre à tout moment. Un simple « je vous en prie », un regard complice ou une main tendue suffisent parfois à illuminer une journée. Cette capacité à se montrer attentif n’est pas l’apanage d’une « éducation stricte » ou d’une catégorie d’âge. C’est une possibilité ouverte à tous, à chaque instant.

L’enjeu n’est pas de ressusciter des codes surannés, mais d’inventer une nouvelle forme de respect mutuel, plus universelle. Une courtoisie du XXIe siècle, qui transcende les genres et les générations, simplement guidée par l’envie de mieux coexister.

Et si nous faisions renaître les petites attentions ?

Les réseaux sociaux ont ce pouvoir singulier : transformer une scène ordinaire en révélateur de nos comportements. Cette image en est la parfaite illustration. Elle nous souffle que ce dont nous manquons cruellement, ce ne sont pas de grandes déclarations… mais ces menus gestes qui disent « je vous vois ».

Alors lors de votre prochain trajet en transport ou rencontre fortuite, gardez en tête : une action apparemment insignifiante peut porter un message puissant. Et si nous réinventions la galanterie moderne, un sourire après l’autre ?